Barthes d'Orthevielle

Voici un exemple de la transformation des milieux humides par les activités agricoles: la culture des kiwis et la plantation de carolins mais la nature sauvage reste toujours présente heureusement…

 

Vous laisserez votre véhicule au parking du Pont neuf pour traverser les Gaves réunis en longeant la voie ferrée. Ne vous inquiétez pas, les trains sont peu fréquents et si vous en rencontrez un, rangez-vous sur le bord en tenant votre enfant par la main pour le sécuriser. Vous serez gratifiés d’un gentil coup de klaxon. On peut également traverser avec le vélo à la main. Autrefois, les habitants d’Hastingues et d’Orthevielle passaient par là pour aller à la fête du village.

 

Au bout du Pont, vous descendez à droite un petit sentier dissimulé dans les arbustes notamment des « arbres à papillons ». Vous passez sous une arche du pont et vous suivez la route goudronnée sur 100m avant de prendre à gauche une large allée en terre au milieu des rangées de kiwis. Cet arbuste appelé actinidia, originaire de Chine en passant par la Nouvelle Zélande est une liane dont la végétation est luxuriante en été et qui produit ses fruits à la fin de l’automne. Le kiwi est un des fleurons de l’économie locale: introduit il y a 30 ans, il se plait beaucoup dans les terres limoneuses de la vallée des Gaves et de l’Adour où il bénéficie d’un climat océanique doux et humide.

 

Vous longez le fleuve et, toujours rive droite, au loin, on aperçoit le château qui se trouve à la confluence des Gaves et de l’Adour mais vous n’allez pas jusque là. Vous prenez la route goudronnée à droite, et au bout de 200 m, vous vous engagez dans une belle allée en terre bien droite encadrée de canaux remplis d’eau. Le paysage a changé et devient plus sauvage et plus secret.

De chaque côté du chemin herbeux se succèdent des prairies et des plantations de carolins au tronc bien droit de plus de 10 m de haut. Les carolins sont des arbres d’Amérique du Nord cultivés pour le bois d’emballage et appelés arbres aux cloches d’argent en raison de leurs fleurs qui pendent au mois de mai. Une particularité, ses feuilles sont toujours en mouvement et bruissent délicieusement à votre passage alors même que vous ne ressentez pas le moindre souffle de vent. Il n’est pas rare de rencontrer dans cet endroit charmeur des chevreuils ou des faisans et les grenouilles sautent au devant de vous dans les eaux partout présentes. Parfois, c’est un ragondin que vous aurez dérangé, un héron cendré ou une aigrette.

Les cultures reprennent vite leur place avec les champs de maïs. Vous retrouvez la route goudronnée que vous prenez sur votre droite et vous fermez la boucle en rejoignant le Pont neuf.

 

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